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Blogophobie

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26 décembre 2009

Surtout qu'aujourd'hui t'as envie de rentrer chez toi.

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T'avais déjà envie de rentrer avant. Hier. Et le jour d'avant. Mais c'était l'autre chez toi. Plus celui où tu te trouves. Plus ton foyer, celui qui est habité par les tiens. Non. Tu veux retourner là où c'est "ton" chez toi. Le "chez toi" que tu as formé au fil du temps et des péripéties. C'est enfin LE "chez toi" que tu ne pensais pas pouvoir avoir. Tu n'y songeais même pas. C'est un truc de grand d'avoir un chez soi à soi. Les autres, les grands ont ce lieu "chez moi". Et toi aussi, tu viens de le trouver au moment de le quitter. 

 

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16 août 2009

La prophétie du double meurtre à Grozny

La Tchétchénie et son nouveau gouvernement pro-russe de Ramzan Kadyrov sait se faire entendre par la presse de façon bien macabre. Sans intention de lui imputer le meurtre tant médiatisé de Anna Politikovskaia, il a bien été démontré qu’il n’est pas que de loin impliqué dans le décès tout aussi médiatisé de Natalia Estemirova. Ces deux meurtres de défenseurs de civils innocents tchétchènes se sont traduits par certes une révolte attendue des occidentaux, mais avant tout par l’affirmation du pouvoir inébranlable et sans peur aucune de Kadyrov, dans le style de « je fais ce que j’ai à faire, et personne ne m’en empêchera ». Le choix de ses cibles n’est donc pas anodin. Il frappe au plus fort, sur les militantes les plus connues et les plus puissantes. Et il ne loupe pas. Tous les médias du monde en parlent. Mais pourtant...

Le 10 août, Zarema Sadoulaïev et son mari se font à leur tour enlever et sont retrouvés morts le lendemain. Cette nouvelle attaque, un mois après celle de Natalia Estemirova introduit deux nouveaux éléments aggravants dans le procédé employé par les meurtriers, ce qui inquiète les journalistes russes. Premièrement, l’attaque se fait à l’encontre cette fois de « simples » employés d’une organisation humanitaire peu connue à l’international et non de figures de proue du militantisme en Tchétchénie. Légitimement, Alexandre Tcherkasov de l’ONG Mémorial se pose des questions sur les raisons de cet enlèvement, qui ne fait que très peu parler les journalistes internationaux et surtout, qui a été perpétré à l’encontre de gens impliqués dans un travail humanitaire et non militant.
Et le deuxième élément, c’est la méthode elle même qui alerte les médias russes. En effet, comme le transmet la journaliste Joulia Latinina (Ю́лия Латы́нина) dans son émission « Code d’accès » (« Код доступа”) sur la station Echo de Moscou (1), le couple a été enlevé vers 14h à son bureau par 5 individus dans une voiture qui a été vue par plusieurs témoins et qui ont même pu relever la plaque d’immatriculation. Plus tard, ils sont revenus récupérer le téléphone mobile du mari, sans que personne ne réagisse. Le ministère de l’intérieur de la République de Tchétchénie (МВД Чеченской республики) n’a pas estimé nécessaire d’ouvrir une enquête le jour même estimant que d’après les témoins, le couple n’a pas montré de résistance aux individus et qu’il ne s’agissait donc pas d’enlèvement. Alexandre Tcherkasov ne cache pas son étonnement (2): « S’attendaient-ils à ce qu’ils leur tirent dessus ou qu’ils hachent en morceaux les forcenés ? Allez savoir. » Le lendemain, les corps de Zarema Sadoulaïev et de son époux sont retrouvés dans leur voiture.
L’élément de réponse le plus effroyable, et qui est donc à l’origine de l’inquiétude montant des médias russes est le suivant : la nouvelle politique tchétchène pro-russe est qu’il faut faire taire tous les tous les opposants, petits ou grands, affirmés ou non. Alexandre Tcherkasov en fait une conclusion plus amère : il parle d’un meurtre « abominable, commis publiquement et de manière ostentatoire » et surtout sans aucun motif valable. L’ONG mémorial a prévu de cesser ses activités en Tchétchénie qui sont avant tout basées sur l’accumulation de témoignages et de documents pour la transmission d’une histoire et d’une mémoire collective dans les zones en conflit et pour dénoncer objectivement les atrocités commises dans plusieurs régions sensibles du monde. A la suite de ce nouveau double meurtre peut-on imaginer le retrait d’ONG et d’associations humanitaires qui œuvrent à améliorer le quotidien des victimes de guerre ? On voudrait en douter au vu du fait qu’ils forment le seul espoir des civils tchétchènes. Mais tout arrive. Même le pire.

PS : une idée vient de me traverser l’esprit après avoir fini cet article et elle me semble très probable : ces nouveaux meurtres ne sont peut-être pas si exceptionnels, ils sont simplement médiatisés car perpétrés moins d’un mois après celui de Natalia Estemirova et l’information est donc simplement propulsée par la (re)médiatisation récente du conflit tchétchène. Aucun changement quand à la cessation des activités d’ONG et d’organismes humanitaires en tout genre à l’horizon ? Espérons le, même si le prix à en payer serait d’admettre la « normalisation » de ces enlèvements et de ces meurtres.

(1) http://www.echo.msk.ru/programs/code/612682-echo/ (en russe) (2) http://www.polit.ru/news/2009/08/11/cherkasov.html (en russe)

Sources diverses : http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/europe/article6791096.ece (en anglais) http://www.liberation.fr/monde/0101584702-deux-defenseurs-des-droits-de-l-homme-retrouves-morts-a-grozny (en français) http://www.liberation.fr/monde/0101585249-les-humanitaires-de-plus-en-plus-cibles (en français)

 

5 juillet 2009

Les « gens de l’Internet » et les « gens de la TV »

12:00, 24 июня 2009

Михаил Бударагин: Вторая Россия


Михаил Бударагин: Вторая Россия

Метафора двух стран, существующих в пределах одного государства, замечательна своей вариативностью: какую бы сторону ты ни выбрал, ты все равно прав. Жаль, что выбора этого история никому никогда не дает. Подробнее…

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Mikhail Budaragine (МИХАИЛ БУДАРАГИН), journaliste pour le journal russe Izvestia, dans sa toute dernière chronique nous évoque ces lignes de séparation qui divisent la Russie depuis toujours et qui sont formées de différences nationales, de différences dites « matérielles », etc, bref, tout ce dont on nous parle en long et en large. Il souligne de ce fait que l’on n’évoque pas assez les inégalités « technologiques ». Eh oui, si on regarde les statistiques par exemple, on remarque que 56% des russes n’ont jamais été sur Internet (et ne l’ont même jamais vu !) (sondage réalisé par le fond « Opinion publique », Фондом «Общественное мнение») . Pourquoi est-il si important de se pencher sur ce chiffre ? Evidament cette question ne se pose même plus de notre côté de l’Europe. Avec le boucan Hadopi et co on ne doute plus que ce monde virtuel est un espace de liberté totale (même si effectivement on peut en débattre) et on veut le défende becs et ongles. Internet est révolutionnaire et « évolutionnaire ». En effet, c’est un tout nouvel espace de communication. Son apparition peut être assimilée à celle de l’invention de l’imprimerie. Pourtant, l’auteur voit Internet comme « élitiste », ou « marginal » car seuls ceux qui y sont initiés peuvent s’y retrouver et forment donc un groupe fermé. Et c’est également ici que se situe la barrière de séparation entre les « gens de la tv » et les « gens d’Internet ». Ceux qui regardent la tv (et que l’auteur critique sévèrement car il ne comprend pas l’intérêt de se « poster devant le poste ») trouvent dans ces fameuses émissions russes du type « Ca se discute » des thèmes super intéressants qui ne seront jamais abordés sur « la place publique ». Alors qu’Internet EST une place publique. L’idée la plus importante avec Internet dans un pays comme la Russie est donc évidemment celle de la possibilité de critiquer ouvertement et librement la milice et ses pratiques, la justice (qui prend des décisions avant même l’audience), etc. Bref, toutes ces instituions nationales (ou dirons nous plutôt « étatiques ») qui doivent dorénavant oublier cette belle époque où la tv les présentait sous leur meilleur angle. L’Internet pour la Russie peut être ainsi vu comme une possibilité de mobilisation nationale. A partir de cet article, j’en suis venu(e) à m’interroger sur cette ambiguïté que représente Internet. C’est une « espace de liberté » mais en même temps il est fermé à ceux qui ne savent pas ou ne peuvent pas se servir d’un ordinateur. Avons nous fini par créer une élite « populaire » (toutes les catégories sociales s’y retrouvent) fondée sur l’inégalité technologique ? Et encore plus important, si c’est une place publique permettant le débat populaire et une mobilisation plus accrue pour diverses causes, le processus reste-t-il démocratique même si toute la population n’y a pas accès ? Car oui, qui en est le créateur de cette place publique virtuelle ? Comment remonter à la source du phénomène « blog », Facebook et co ? Est-ce un espace bien libre et démocratique, ou un subterfuge pour « moderniser » (et s’adapter à l’évolution de la technologie, surtout parmis la nouvelle génération) et donner une illusion de liberté dans le débat public ?
13 juin 2009

Post 1 bis bis bis bis...

C'est dans un moment important de ma vie (important pour what, je n'en sais rien encore mais "ça va se savoir" bientôt) que je recommence la rédaction de mon, peut-être 100e blog. Par le passé, j'en avais entamé plein, sur des sujets divers et variés sans jamais avoir le courage de les continuer. Des raison y en a des miliers. Parfois par lacheté, parfois par...je sais pas. Je ne trouve pas d'autre raison. Un commentaire qui me plaît pas, un de mes amis proches découvre que c'est mon blog, etc et PAM! je lâche et j'efface le blog. Bref, vous comprendrez donc facilement le titre de ce nouveau blog: BLOGOPHOBIE! Moi, ce sera blogophobe, comme l'URL de ce blog. Sur gmail je suis mailophobe (ma dernière phobie, aussi, une longue histoire) si vous souhaitez me contacter. Donc voilà chers lecteurs/ visiteurs. Je vous souhaite la bienvenue ici, un lieu qui va se former et se déformer librement au gré de mes envies. A bientôt donc :)
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